Réunion tenue à la Bibliothèque royale de Belgique à Bruxelles le
18 janvier 2014
Vergadering in de Koninklijke Bibliotheek van
België te Brussel op 18 januari 2014
Présents – Aanwezig:
Mmes C. Arnould, C. Ben Amar, L. Claes,
M. Moucharte, S. Scheers, Fr.
Stroobants, en H. Taymans et MM. P.
Assenmaker, Fr. de Callataÿ, Y. De
Craemere, H. Dewit, J.-M. Doyen, M.
Greganti, Fr. Gurnet, C. Lauwers, G.
Lejeune, P. Pasmans, H. Pottier, C.
Roelandt, Ph. Sadin, E. Schutyser, G.
Testa, J. van Heesch, R. Van Laere, R.
Waerzeggers en Y. Wolf.
Excusés –
Verontschuldigd : Mmes M.
Lakakis-Marchetti et A. Pourbaix-Van
Haeperen et MM. N. de Streel, R. Dillen,
Ch. Doyen, J. Elsen, M. Gheerardijn, N.
Meunier, J. Moens, R. Renard, J. Richard
en H. Vanhoudt.
François de
Callataÿ,
Lucien de Hirsch numismate : l’apport du
Fonds Balser aux Archives générales du
Royaume
La collection Lucien
de Hirsch (11 juillet 1856 - 6 avril
1887) donnée à l’État belge en 1899 est
sans doute le fleuron le plus célèbre du
Cabinet des Médailles de Bruxelles et
compte parmi les joyaux de la
Bibliothèque royale de Belgique. Fils
unique de Maurice de Hirsch de Gereuth
(ou Moritz von Hirsch, 1831-1896) et de
Clara Bischoffsheim (1833-1899), Lucien
naquit en 1856 dans une des familles les
plus riches de son temps (on classe
régulièrement son père parmi les cinq
plus grandes fortunes de l’époque). Sa
mère, Clara, était l’un des quatre
enfants du banquier Jonathan-Raphaël
Bischoffsheim (1808-1883) et allait à ce
titre hériter d’un quart de sa fortune,
estimée à 80 millions de francs de
l’époque. Son père, Maurice, dont la
famille venait de Bavière et était dans
la banque depuis deux générations au
moins, fut un banquier et financier
international, actif dans les chemins de
fer, le sucre et le cuivre, doublé d’un
philanthrope visionnaire. Il est le «
munificent » baron de Hirsch dont les
activités couvrirent la surface du monde
et qui, à travers la Jewish Colonization
Association créée à Londres en 1891,
ambitionna le transfert de millions de
Juifs d’Europe centrale vers les
Amériques afin de les tirer de leur
misère. Il se trouve que le Fonds Balser
conservé aux Archives Générales du
Royaume a fait l’objet d’un inventaire
détaillé en 2001, précédé d’une riche
introduction rédigée par Kristof Carrein
et Thijs Lambrecht. Riche de 4.008
numéros, soit environ 275 mètres courant
d’archives, ce fonds recèle de
nombreuses entrées relatives à Lucienne
de Hirsch (n° 7-9 [mariage], 268-290
[correspondances et divers], 382-392
[correspondance de sa mère Irène
Premelič] et 393-402 [adoption]), mais
aussi quelques-unes portant sur Maurice
de Hirsch et Clara Bischoffsheim (n°
303-309), et – c’est le plus intéressant
dans le cadre de cette recherche – une
série de dossiers relatifs à Lucien de
Hirsch (n° 314-324), dont un en
particulier, intitulé « Diverse stukken
betreffende de muntcollectie van Lucien
de Hirsch, 1877-1886, 1 omslag » (n°
319), pique la curiosité. On y trouve,
entre autres, des dessins de monnaies
grecques, ses diplômes acquis auprès de
sociétés numismatiques, le récit de son
voyage en Grèce (1880) où il
s’approvisionne abondamment en monnaies
ou quelques lettres de numismates fameux
(Imhoof-Blumer et Reinach). On y trouve
surtout une série de factures, pour
l’essentiel adressées par les marchands
parisiens Hoffmann et Rollin &
Feuardent, qui permettent de
reconstruire ses réseaux et l’évolution
de ses intérêts.
Un autre dossier retient
particulièrement l’intérêt, le n° 532 :
« Minister van Binnenlandse Zaken en
Onderwijs en Koninklijke Bibliotheek,
1899-1901.
Betreft de muntencollectie van Lucien de
Hirsch ». Y figure, avec diverses pièces
officielles, la correspondance échangée
entre le ministre Jules de Trooz,
l’exécuteur testamentaire de Clara
Bischoffsheim, Georges Montefiore-Lévi,
et le conservateur en chef de la
Bibliothèque royale de Belgique, Edouard
Fétis. Faisant l’éloge de Lucien de
Hirsch, Wilhelm Fröhner écrivait :
« Est-ce donc si difficile de vieillir ?
Les jeunes hommes ne veulent plus
vieillir. C’est désolant comme on les
voit tomber autour de soi ; on sème
l’espérance et on récolte le deuil. M.
de Hirsch avait un caractère charmant,
plein de douceur, de gaieté native,
d’affabilité ». De ce « charming and
amiable youth », parti à la fleur de
l’âge pour le plus grand désespoir de
ses parents, il ne reste plus
grand-chose : une superbe collection de
monnaies grecques et une petite liasse
de documents. Ces deux ensembles sont
capricieusement tombés aux mains de
l’État belge, ni au même moment ni au
bénéfice des mêmes institutions. La
publication de l’inventaire du Fonds
Séquestre Edouard Balser aura permis
d’enfin réunir les matériaux épars de
cette vie trop tôt fauchée et de
considérablement étayer le tableau de
Lucien de Hirsch numismate.
Pour la publication,
voir : F. de Callataÿ, « Lucien de
Hirsch numismate, et le fonds séquestre
Edouard Balser (Archives Générales du
Royaume », In Monte Artium. Journal
of the Royal Library of Belgium, 6,
2013, p. 7-40.
Lucien de Hirsch
(1856-1887)

Lucienne
Premelic-Hirsch (1885-1987) (Fonds
Balser, n° 304)

Croquis de Lucien de
Hirsch dessinés dans un cahier
d’étudiant (AGR, Fonds Balser, n° 317,
pages 180-181)
Céline Ben Amar, De dolk van farao
Kamose (1554 - 1550 v. Chr.): een
uitzonderlijk voorwerp uit de collectie
van Baron Lucien de Hirsch
De dolk van Kamose is
een uitzonderlijk voorwerp uit de
collectie van Baron Lucien de Hirsch,
numismaat en liefhebber van antieke
kunst. Het is het enige Egyptische
object uit zijn verzameling. De dolk
werd ontdekt in 1857 door Auguste
Mariette en Heinrich Brugsch en werd
gevonden in de lijkkist van Kamose,
laatste farao van de 17de
dynastie. De opgravingscampagne was
bedoeld om voorwerpen te presenteren aan
Prins Napoléon (neef van keizer Napoléon
III), die Egypte zou bezoeken in 1857.
Uiteindelijk zal de
Prins zijn bezoek annuleren en wordt de
dolk, samen met andere kostbare
voorwerpen, naar Frankrijk gestuurd. De
dolk wordt tentoongesteld in het “Maison
pompéienne” van de Prins. Na de verkoop
van het huis is niet duidelijk waar de
dolk terecht kwam. In 1884 duikt hij
terug op, in een veiling van Alessandro
Castellani te Rome. Daar wordt hij
aangekocht door Lucien de Hirsch. Na de
dood van Lucien de Hirsch en het
overlijden van zijn moeder, Clara
Bischoffsheim, wordt zijn collectie
(munten, boeken en archeologische
voorwerpen) aan de Belgische staat
geschonken. Uiteindelijk zal de dolk
tentoongesteld worden in een speciaal
naar hem vernoemde zaal in het
Penningkabinet.
Deze voordracht is een samenvatting van
het artikel “The Dagger of Pharaoh
Kamose, the oldest glory of the Royal
Library of Belgium” gepubliceerd in
In Monte Artium. Journal of the Royal
Library of Belgium, 5, 2012, bl.
45-67.
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